Le Conseil fédéral suisse revient malheureusement sur sa promesse de subventionner les trains de nuit. Les Chemins de fer fédéraux suisses CFF/CFF/FFS annoncent que, par conséquent, les trains de nuit Zurich - Rome et Zurich - Barcelone promis ne verront pas le jour.
Chez Back on Track Belgium, nous trouvons cela regrettable : bien que ces liaisons ne soient pas vraiment utiles pour la plupart des Belges, elles constituaient un atout pour un réseau ferroviaire européen intégré, ce qui est l'objectif de Back on Track Belgium.
Les deux liaisons ont existé dans le passé : Zurich-Barcelone était un Talgo, l'EuroNight « Pau Casals », avec des roues réglables pour changer l'écartement des voies à la frontière franco-espagnole et a été supprimé en décembre 2012. L'EuroNight Zurich-Rome a été supprimé en 2008, un an après le train de vacances Zurich-Lecce/Reggio Di Calabria, sur lequel les voyageurs pouvaient également prendre leur voiture.
La perte n'est pas une option pour l'UE
Tous ces trains ont disparu parce qu'ils étaient devenus déficitaires dans le cadre relativement nouveau de l'UE, comme pratiquement tous les autres trains de nuit sur notre continent. Le fait qu'ils étaient généralement bien occupés n'avait aucune importance à l'époque : l'esprit du cadre européen stipule que les trains internationaux doivent être rentables ou disparaître. En faire un service public, par le biais d'un contrat de service public, est possible en théorie mais très difficile en pratique.
La planification, ça marche !
Chez Back on Track Belgium, nous pensons qu'il faut aussi changer quelque chose : si les chemins de fer des différents pays européens fonctionnent généralement bien, c'est parce que ces réseaux sont planifiés et sont souvent des services publics payés par le gouvernement. Ce système fonctionne. Nous voulons également qu'une telle organisation planifie et, si nécessaire, subventionne un réseau ferroviaire international au niveau européen. Outre les gains en termes d'émissions de CO2, cela permet de créer de bons emplois et une grande partie des coûts est directement réinvestie dans l'entretien de l'infrastructure ferroviaire.
L'UE devrait donc cesser de subventionner les avions polluants et miser sur les trains !
Comments